Finwë
Nombre de messages : 429 Age : 36 Localisation : Nice Date d'inscription : 15/07/2006
| Sujet: De la vie et de la mort d'un roi. Ven 19 Jan - 0:09 | |
| De la vie et de la mort d'un roi.
Je vais vous conter l’histoire De Jathé le guerrier qui mourut à la guerre Comme apprend son nom qui lui vint du caractère Et qu’à la guerre on ne peut que choir.
Il naquis or des ténèbres et des affres des batailles N’ayant comme bonheurs qu’amour et ripaille. Il grandit dans la quiétude de voir sa maison remplie de vie, Et dans l’inquiétude de voir un jour finir sa vie.
Mais autrement le sort en aura décidé Sa quiétude devint sa douleur Et son inquiétude sa première rancœur De n’avoir put mourir comblé.
Car deux rois sur ce champ s’affrontèrent, Simple confrontation pour simple cause pécuniaire, Ils avaient décidé de mettre fin à leurs différents En envoyant vingt-mille soldats sur ce champ.
Les catapultes tiraient, Le village fut rasé. Les cavaliers chargeaient, Les villageois massacrés.
Seul, caché sous son lit, Il vit les soldats tuer son père Et violer sa mère, La laissant parmi les flammes.
Seul il échappa au combat Remontant la rivière, fuyant les soldats, Il courut toute la nuit, arriva le matin, Il vit une grange, s’effondra dans le foin.
Longtemps il resta évanoui, Mais à l’orée de la nuit il se réveilla. Lui revinrent peu à peu ses esprits, Et il pleura…
Il hurla sa rage, son désespoir et son remord Ses larmes se mêlaient aux cris Il maudit les rois, les dieux et la vie Tandis qu’en lui grandissaient la haine et la mort.
Il jura de n’avoir de répit Tant que respiraient les meurtriers Et l’espoir lui revint à l’idée de massacrer Ceux qui allaient devenir ses ennemis.
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Ainsi changea son existence, Mercenaire ou assassin, une vie d’errance, Oeuvrant dans l’ombre des rois ennemis Pour mieux les égorger dans leur lit.
Tôt fut arrivé l’instant de vengeance. Victime, juge et bourreau Il condamna en première instance Et appliqua la sentence aussitôt.
«Pourquoi!?» dit le premier. «Mon père et ma mère massacrés Dans un village brûlé». Et le couteau s’enfonça dans la trachée.
Deux rois s’étaient battus Qui de sa main furent tués. Deux royaumes s’étaient perdus, Par sa main furent unifiés.
Délivré de sa vengeance, Rassasié de sa violence, Il voulut user de son titre acquis Pour amener un rêve à la vie.
Nulle guerre ni conflit En son royaume et ses frontières, Nulle famine ni misère. Hélas, une belle utopie.
Voisins frontaliers et ennemis séculiers Virent là l’occasion inespérée De compléter leur collection De royaumes sous leur soumission.
Attaqué de toutes parts il dut faire front, Famine et misère attendront. Armés levés par les taxes financées, Il riposta aux forces par l’épée.
Tôt fut fait de se débarrasser De ses ennemis les plus acharnés Tant était forte sa volonté Et tant son peuple fut opprimé.
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Passèrent sur les idéaux des années, Soufflés par la folie guerrière Et la vague de peur meurtrière Du nommé: roi Jathé.
Nul recours n’était indigne Si un pays il pouvait conquérir Ou un roi voir périr Pour le confort de Son Esprit Insigne.
Peuples révoltés? Peuples massacrés. Empereur désobligeant? Il partira les deux pieds devant.
Fin stratège et bon économe, Il limitait la perte de ses hommes, Réglant nombre de désaccords Avec un assassin lestement payé d’or.
Le roi lui-même récompensait Les meurtriers les plus doués, Ou qui, au vu des tâches confiées Avaient rempli leur mission avec efficacité.
Quand un jour se présenta Le dernier tueur du moment Pour être récompensé du sang, Ce que le roi lui accorda.
Mais, tournant le dos, Il sentit une lame sur son cou. Il se retourna et vit, comme fou, L’assassin contre lui brandir un couteau.
«Pourquoi!?» dit Jathé. «Mon père et ma mère massacrés Dans un village brûlé». Et le couteau s’enfonça dans la trachée. | |
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